Violences invisibles en travail social ? Vers la vie « idéale » ?

par | Juin 2, 2025 | Opinions | 0 commentaires

Le logement pour l’accès à l’autonomie de ce jeune était tout propret, prêt à être habité avec tout ce qu’il faut de meubles, de literie, de victuailles dans le réfrigérateur et même une télévision à écran plat. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. L’appartement a été investi par les copains (« Je ne pouvais pas les laisser dormir dehors ! ») et le local s’est trouvé dégradé (« Moi le ménage ce n’est pas mon fort, j’ai autre chose à faire. »).

Et le travailleur social mesure l’abime qu’il y a entre la vie idéale projetée pour l’autre et la réalité de ses comportements, de ce qu’il peut faire. La violence ne vient pas ici de l’ambition d’une vie bonne pour la personne – c’est une question de promotion, de respect et de droit – mais du défaut de mesure pour l’inviter dans des espaces qu’elle est en mesure d’investir, à sa hauteur, à la hauteur de ses facultés, voire à la hauteur de son propre « idéal » de vie.

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Présentation de l’auteur

Roland JanvierRoland JANVIER, chercheur en sciences sociales, titulaire d’un doctorat en sciences de l’information et de la communication.
Repolitiser l'action sociale

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